À propos

Ce carnet accompagne le projet de recherche “La cité scientifique Orsay-Saclay, 1945-1980”, porté par Émilia Robin (chercheuse associée à l’UMR SIRICE). Il a plusieurs objectifs :

  • diffuser les résultats d’une recherche ouverte en 2019 (recherches en archives, atelier local d’archives orales, etc.)
  • proposer des bibliographies (les études sont nombreuses mais dispersées)
  • favoriser les échanges scientifiques grâce à la nature de la plate-forme Hypothèses.

Présentation

Le pôle scientifique Orsay-Saclay est né dans les années 1950, avec l’installation du CEA, du CNRS, de la faculté des sciences, de l’École polytechnique et de nombreuses autres institutions scientifiques. Cet espace connaît actuellement une profonde transformation avec l’Opération d’Intérêt National Paris-Saclay lancée en 2007, qui a suscité de nombreuses études portant sur les dynamiques territoriales, scientifiques et industrielles traversant le territoire.

Cependant, les origines historiques de ce pôle sont mal connues. À partir de 1945 en effet, l’arrivée d’établissements de recherche et d’enseignement supérieur en vallée de Chevreuse et sur le plateau de Saclay transforme radicalement la vie des communes où ils s’installent. Simultanément, ces territoires évoluent considérablement du fait de leur explosion démographique et des projets d’aménagement de la région parisienne. Les deux dynamiques convergent avec projet d’urbanisation du plateau de Saclay créant une ville autour de plusieurs grandes écoles. Abandonné en 1975, ce projet aura cependant marqué profondément les communes concernées.

Schéma d'aménagement du plateau de Saclay en 1971

Extrait du SDAU (schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme) du plateau de Saclay, mars 1971 – Sources : Archives d’histoire contemporaine de Sciences Po, fonds Léo Hamon, 3 HA 48) d’aménagement du plateau de Saclay en 1971, extrait du SDAU

Notre recherche s’intéresse à la manière dont cette histoire a été portée et vécue sur le terrain, entre 1945 – décision d’installer le CNRS à Gif et le CEA à Saclay – et la fin des années 1970, avec la liquidation des grands projets des décennies précédentes. Dans ce temps long, les problèmes structurels (transports, équipements…) sont une donnée permanente. En revanche, en l’espace de trente ans, l’on voit évoluer à la fois les cadres d’analyse, les moyens disponibles, les priorités locales ou nationales, les réactions des populations concernées et des administrations compétentes, les solutions retenues aux différentes échelles.

Loin d’une histoire simplement locale ou d’une analyse simplement théorique, notre objectif est de mettre en relation histoire des individus et histoire nationale, afin de mettre en lumière la complexité des processus historiques et la marque qu’ils laissent sur les territoires comme dans les mémoires collectives.

   

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